L’école que nous devons à Jules Ferry colonialiste raciste & champion de l’inégalité scolaire

Nous devons l’école laïque obligatoire ainsi que l’instauration de l’inégalité scolaire à Jules Ferry, mais savez-vous qui était Jules Ferry ?

L'école que nous devons à Jules Ferry colonialiste raciste & champion de l'inégalité scolaire
L’école que nous devons à Jules Ferry un colonialiste raciste

28 juillet 1885, extraits du discours prononcé par Jules Ferry devant l’Assemblée Nationale :

« il y a pour les races supérieures un droit, parce qu’il y a un devoir pour elles. Elles ont le devoir de civiliser les races inférieures »

« Est-ce que vous pouvez nier, est-ce que quelqu’un peut nier qu’il y a plus de justice, plus d’ordre matériel et moral, plus d’équité, plus de vertus sociales dans l’Afrique du Nord depuis que la France a fait sa conquête ? « 

« Est-il possible de nier que, dans l’Inde, et malgré les épisodes douloureux qui se rencontrent dans l’histoire de cette conquête, il y a aujourd’hui infiniment plus de justice, plus de lumière, d’ordre, de vertus publiques et privées depuis la conquête anglaise qu’auparavant? »

« Est-ce qu’il est possible de nier que ce soit une bonne fortune pour ces malheureuses populations de l’Afrique équatoriale de tomber sous le protectorat de la nation française ou de la nation anglaise ? « 


Réponse de George Clémenceau aux propos de Jules Ferry :

« Non, il n’y a pas de droit des nations dites supérieures contre les nations inférieures.
Il y a la lutte pour la vie qui est une nécessité fatale, qu’à mesure que nous nous élevons dans la civilisation nous devons contenir dans les limites de la justice et du droit.
Mais n’essayons pas de revêtir la violence du nom hypocrite de civilisation.
Ne parlons pas de droit, de devoir. La conquête que vous préconisez, c’est l’abus pur et simple de la force que donne la civilisation scientifique sur les civilisations rudimentaires pour s’approprier l’homme, le torturer, en extraire toute la force qui est en lui au profit du prétendu civilisateur.
Ce n’est pas le droit, c’en est la négation.
Parler à ce propos de civilisation, c’est joindre à la violence, l’hypocrisie. »

Pour Jules Ferry, colonialiste convaincu, les enfants des campagnes et ceux des ouvriers représentaient la race inférieure, l’école laïque a été conçue dans le but d’empêcher les révolutions, de fixer les populations rurales à leur terre et d’éviter l’évolution des enfants faisant partie de cette « race inférieure ».

En 1882 sa loi rend l’instruction obligatoire ainsi que l’obligation de parler uniquement le francais.
Les enfants qui parlaient en patois, breton, occitan etc. devaient porter toute la journée autour du cou une cloche ou un sabot en bois tenu par une cordelette, l’objectif étant que tous les Français puissent comprendre les lois et les règlements afin de devenir de bons soldats.

Extrait de la lettre adressée aux instituteurs le 17 novembre 1883 par Jules Ferry

« Quand les familles vous auront vu à l’oeuvre, quand elles reconnaîtront que vous n’avez d’autre arrière-pensée que de leur rendre leurs enfants plus instruits et meilleurs, quand elles remarqueront que vos leçons de morale commencent à produire de l’effet, que leurs enfants rapportent de votre classe de meilleures habitudes, des manières plus douces et plus respectueuses, plus de droiture, plus d’obéissance, plus de goût pour le travail, plus de soumission au devoir, enfin tous les signes d’une incessante amélioration morale, alors la cause de l’école laïque sera gagnée : le bon sens du père et le coeur de la mère ne s’y tromperont pas, et ils n’auront pas besoin qu’on leur apprenne ce qu’ils vous doivent d’estime, de confiance et de gratitude. »

Le but de l’école de Jules Ferry était donc clairement défini : enseigner la morale, l’obéissance et la soumission c’est à dire apprendre aux enfants à être silencieux, respectueux de l’ordre publique et savoir lire suffisamment le français pour déchiffrer une affiche de recrutement et courir se faire tuer à la première guerre…..

Il n’était pas question d’enseigner à la « race inférieure » à penser ou à devenir des adultes épanouis et instruits mais uniquement d’en faire des moutons.

Pour récompenser les bons élèves Jules Ferry créé le certificat de fin d’études primaires qui n’est accessible qu’à une toute petite élite car l’épreuve de français éliminait tous ceux qui faisaient plus de 5 fautes d’orthographe, d’ailleurs, seuls les enfants choisis par l’instituteur avaient le droit de passer cet examen.

Bien entendu ces enfants étant uniquement ceux des notables, jusqu’en 1914, la proportion d’élèves sortant de l’école primaire avec le certificat d’études était d’environ 25 à 30 %.

C’est a dire qu’environ 70% des enfants sortaient de l’école sans aucun diplôme…

Autant pour la réussite du système.

Le problème est que l’école de 2016 fonctionne majoritairement toujours sur les mêmes principes que l’école de Jules Ferry de 1880 et actuellement, le système laisse de côté environ 25% des jeunes scolarisés qui n’ont, pour la plupart, pas d’autre choix que de devenir chômeurs.

Le rapport Pisa prouve que le système scolaire est mauvais, que la France est en constante dégringolade par rapport aux autres pays et se classe en première ligne au niveau de l’inégalité scolaire.

Doit-on s’étonner que tant d’enfants n’aiment pas l’école et n’aient aucune envie d’y aller?
Les multiples réformes du système scolaire ne serviront jamais à rien tant que l’éducation nationale continuera d’appliquer des principes d’éducation édictés par un colonialiste raciste.

Combien d’enfants malheureux doit-on ainsi conduire à l’abattoir avant qu’un ministre courageux décide d’abolir ce système et de créer une école qui donne envie aux enfants d’y aller, une école dans laquelle l’enfant s’épanouirait à son rythme, dans laquelle on ne l’obligerait pas à devenir un mouton mais un individu qui apprendrait à réfléchir?

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2 Comments on L’école que nous devons à Jules Ferry colonialiste raciste & champion de l’inégalité scolaire

  1. Il est infâme cet homme. Et d’autant plus choquant qu’on le prenne en exemple.
    Il faut savoir qu’un enfant peut très bien apprendre la vie sans l’école, en fait il apprend beaucoup mieux, dans la joie et la paix.
    L’école est un système basé sur la peur et sur l’imposition de règles délétères qui détruisent l’enfant dans sa personnalité, pour en faire un petit mouton bien obéissant, ne remettant jamais en cause l' »autorité » ou l’autoritarisme abusif de l’étatique système inique de l’EN.
    L’école n’est PAS obligatoire est ne pas y aller est un privilège permettant à l’enfant de s’épanouir librement, sans peur ou obstacles, à son rythme. l’école à la maison, les apprentissages autonomes ou les écoles démocratiques sont les solutions à ces problèmes de mépris de l’enfant dans son intégrité et ses besoins.
    —> http://www.etreetdevenir.com

  2. Je croyais qu’on avait créé l’école obligatoire aussi pour faire des enfants des campagnes de futurs individus capables d’apporter leur compétences à l’industrie. Je m’étonne qu’on ait pu imaginer qu’en faisant aller les enfants à l’école, on ait pensé qu’il resteraient à la campagne et ne se sentiraient pas appelés à aller plus loin dans leurs études pour les plus capables, poussés par des parents qui voulaient que leurs enfants aient un meilleur sort qu’eux. Bien entendu, certains parents pouvaient aussi vouloir qu’au moins un de leurs enfants reste à la ferme pour continuer l’exploitation. On voit bien cette ambigüité dans l’émission « voyage en terre inconnue ». Je ne peux que reconnaître que les propos condamnables de Jules Ferry sont ceux d’une époque dont il a été l’une des victimes consentantes dont le tempérament correspondait aux idées du temps et que Clémenceau était un esprit supérieur , non soumis aux modes de la pensée. Parce que les enfants non instruits ne seraient pas moins partis à la guerre et que l’illétrisme les auraient mieux maintenus à la campagne, je ne crois pas dans les intentions que vous prêtez aux propos de J. Ferry sauf à la culture de l’obéissance pour en faire de bons serviteurs de l’industrie et de l’économie capitaliste en plein avenir. encore une fois, ce n’était pas pour les maintenir à la campagne. De même, mon grand-père, fils d’agriculteur tout simple – même si issu d’une famille de laboureurs depuis au moins le XVIIè siècle et pas du tout de notables – qui a réussi premier du canton au certificat d’études et est devenu boulanger pâtissier et ses enfants des cols blancs n’est donc pas resté à la ferme, comme vous nous faites croire que cela aurait été la visée de Ferry.
    Je suis cependant d’accord avec vous sur l’importance de développer toutes les formes de l’intelligence et que chacun puisse s’épanouir là où il est le meilleur et donc le plus heureux, chacun pouvant ainsi beaucoup mieux apporter à la société la part de talent qui est la sienne et créer ainsi un monde parfait d’autant que les talents majeurs d’un individu ne veulent pas dire que le reste des compétences humaines est nul chez eux. Tout le monde n’est pas Léonard de Vinci, mais Hitler, mieux compris et surtout encouragé à travailler ses talents dans ses études ne serait peut-être pas devenu le dirigeant criminel qu’il a été. C’était peut-être un surdoué incompris

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