Les résultats du système éducatif français sont préoccupants parce qu’ils mettent en évidence, sur les dix dernières années :
– une baisse du niveau moyen en mathématiques
– un accroissement des écarts de niveau entre les élèves qui s’explique par le plus grand nombre d’élèves en difficulté, alors que dans les autres pays de l’OCDE, cette part est stable
– une aggravation des déterminismes sociaux : l’école française est aujourd’hui celle des pays de l’OCDE où l’origine sociale des enfants pèse le plus lourd dans les résultats scolaires, et cette tendance s’est accrue ces dix dernières années
(source: Education gouvernement résultats de l’enquête Pisa)
La France chute au 25e rang du dernier classement Pisa qui évalue tous les trois ans les élèves de 15 ans dans le monde. Les résultats en mathématiques sont particulièrement décevants.
Et oui, le système scolaire n’est pas bon et les résultats le prouvent…
Ce n’est pourtant pas faute d’avoir grassement payé du monde pour réformer l’éducation nationale. Depuis 1980 tous les gens dont vous trouverez la liste ci-dessous se sont occupés de l’Éducation Nationale et avaient (selon eux) plus ou moins une mission : changer l’école pour le plus grand bénéfice des enfants.
Certains ont essayé des réformes plus ou moins mémorables par le nombre de grèves et de manifestations qu’elles ont déclenché, beaucoup ont cumulé des postes ministériels à gogo, quelques uns étaient parfaitement inconnus et n’ont pas fait beaucoup d’efforts pour se faire connaître et une bonne partie n’avait clairement en vue que des ambitions politiques…
Bilan : après le passage de toutes ces braves personnes bardées de diplômes la seule constatation qui s’impose est que le niveau scolaire de la France est en constante dégringolade par rapport aux autres pays…
Rassurez-vous le passage au numérique ne va pas changer grand chose à la situation. Selon le rapport de l’OCDE : « En moyenne, au cours des dix dernières années, les pays qui ont consenti d’importants investissements dans les technologies de l’information et de la communication dans le domaine de l’éducation n’ont enregistré aucune amélioration notable des résultats de leurs élèves en compréhension de l’écrit, en mathématiques et en sciences »
La Cour des comptes a rendu public, le 4 mars 2015, un rapport sur le suivi individualisé des élèves. La loi du 23 avril 2005 a consacré l’objectif, réaffirmé par celle du 8 juillet 2013, de conduire 100 % des élèves d’une classe d’âge au niveau du socle commun de compétences et de connaissances à l’issue de la scolarité obligatoire.
Or les résultats obtenus par la France lors de la dernière enquête Pisa, ainsi que la proportion élevée de jeunes sortis sans diplôme de notre système éducatif, témoignent de l’incapacité du système éducatif actuel à atteindre les objectifs qui lui ont été fixés.
Dans son rapport de 2010 sur la réussite de tous les élèves, la Cour concluait notamment que l’enseignement scolaire n’avait «pas su réellement intégrer les missions de suivi et d’aide des élèves» et que les réformes successives engagées par le ministère avaient vite montré leurs limites, car elles «s’inscrivaient dans une organisation scolaire inchangée».
En 2013, la Cour avait appelé à « gérer les enseignants autrement », pour enrayer la dégradation des performances du système scolaire.
Malgré les évolutions intervenues depuis, le présent rapport, consacré aux dispositifs mis en place pour répondre à l’hétérogénéité des besoins des élèves, fait le constat analogue d’une organisation du système éducatif qui ne permet pas d’atteindre les objectifs qui lui sont fixés.
La démarche d’individualisation suppose une véritable évolution de l’organisation des activités d’enseignement. Elle nécessite aussi que les enseignants y soient correctement préparés. Or tel n’est pas le cas actuellement.
Définition :
Individualisation de l’enseignement. Méthode dont l’objet est d’adapter l’enseignement au niveau intellectuel, au rythme personnel de chaque enfant.
C’est à dire que la Cour des Comptes reconnaît que chaque individu est différent, que l’enseignement ne peut pas être le même pour tous et qu’il faut l’adapter à chacun sinon ça ne fonctionne pas ! De nombreux psychologues et experts répètent depuis des années qu’il existe plusieurs formes d’intelligences donc que l’enseignement ne peut pas être unique !
Alors, pourquoi toutes ces réformes scolaires dont aucune ne va dans cette direction? Pourquoi l’éducation nationale s’obstine-t’elle à appliquer un système n’ayant aucun sens?
Il faut se rendre à l’évidence, la seule chose qui a changé est que la vente de Ritaline a augmenté de 70% en 5 ans ! (source Commission des citoyens pour les droits de l’homme
La Ritaline est une drogue composée de méthylphénidate, un psychostimulant ayant une structure chimique apparentée à l’amphétamine, dont on abrutit les enfants pour soit-disant les « calmer » et les rendre réceptifs à des cours qui ne les intéressent pas du tout…..
Voici la liste des ministres et secrétaires d’État de l’éducation nationale qui, depuis 1980, réforment à tour de bras un système qui est de plus en plus mauvais
2014
Najat Vallaud-Belkacem – ministre de l’éducation nationale, de l’enseignement supérieur et de la recherche – multiples réformes en cours
Geneviève Fioraso – secrétaire d’État à l’enseignement supérieur et à la recherche
Benoît Hamon – ministre de l’éducation nationale, de l’enseignement supérieur et de la recherche – seul ministre de l’Éducation nationale dans l’histoire de la République à n’avoir pas fait de rentrée scolaire.
2012
Vincent Peillon – ministre de l’éducation nationale – suppression de la semaine de quatre jours et des 60 heures d’aide personnalisée dispensée par les enseignants à des groupes de 5 ou 6 élèves
George Pau-Langevin – ministre déléguée chargée de la réussite éducative –célèbre pour être à l’origine du changement de nom de la rue Richepanse en rue du Chevalier-de-Saint-George, dans le 1er arrondissement de Paris
2010
Jeannette Bougrab – secrétaire d’État chargée de la jeunesse et de la vie associative – célèbre pour ses multiples révélations larmoyantes dans les magazines people après l’attentat de Charlie Hebdo
Luc Chatel – ministre de l’éducation nationale, de la jeunesse et de la vie associative – réforme des rythmes scolaires
2009
Luc Chatel – ministre de l’Éducation nationale – porte parole du Gouvernement
2007
Xavier Darcos – ministre de l’Éducation nationale – réforme des rythmes scolaires
2005
Gilles de Robien – ministre de l’Éducation nationale, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche – réforme de l’enseignement du vocabulaire
François Goulard – ministre délégué à l’Enseignement supérieur et à la Recherche
2004
François Fillon – ministre de l’Éducation nationale, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche – tentative de réforme du bac, loi d’orientation pour l’avenir de l’école.
François d’Aubert – ministre délégué à la Recherche
2002
Xavier Darcos – ministre délégué à l’Enseignement scolaire – projet de réforme du lycée
Claudie Haigneré – ministre déléguée à la Recherche et aux nouvelles Technologies
Luc Ferry – ministre de la Jeunesse, de l’Éducation nationale et de la Recherche
François Loos – ministre délégué à l’Enseignement supérieur et à la Recherche
2000
Jean-Luc Mélenchon – ministre délégué chargé de l’Enseignement professionnel
Jack Lang – ministre de l’Éducation nationale – collège républicain
1997
Claude Allègre – ministre de l’Éducation nationale, de la Recherche et de la Technologie – restera célèbre pour avoir voulu « dégraisser le mammouth »
Ségolène Royal – ministre déléguée chargée de l’Enseignement scolaire – réforme des collèges
1995
François Bayrou – ministre de l’Éducation nationale, de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Insertion professionnelle – réforme du collège jugée quasiment inapplicable par l’Inspection générale
François d’Aubert – secrétaire d’État, chargé de la Recherche
Françoise Hostalier – secrétaire d’État chargée de l’Enseignement scolaire
Elisabeth Dufourq – secrétaire d’État chargée de la Recherche
Jean Gueheneuc de Boishue – secrétaire d’État chargé de la Recherche
1993
François Fillon – ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche
François Bayrou – ministre de l’Éducation nationale
1992
Jean Glavany – secrétaire d’État, chargé de l’Enseignement technique
Jack Lang – ministre d’État, ministre de l’Éducation nationale et de la Culture – réforme pédagogique des lycées et du baccalauréat
1991
Jacques Guyard – secrétaire d’État, chargé de l’Enseignement technique
1988
Robert Chapuis – secrétaire d’État, chargé de l’Enseignement technique
Roger Bambuck – secrétaire d’État, chargé des Sports
Lionel Jospin – ministre d’État, ministre de l’Éducation nationale, ministre de la Recherche et des Sports, ministre de la Jeunesse et des Sports – loi d’orientation sur l’éducation
Hubert Curien – ministre délégué, chargé de la Recherche
1987
Jacques Valade – ministre délégué, chargé de l’Enseignement supérieur
1986
René Monory – ministre de l’Éducation nationale – réforme des rythmes scolaires
Alain Devaquet – ministre délégué, chargé de l’Enseignement supérieur – réforme des universités françaises
Michèle Alliot-Marie – secrétaire d’État, chargée de l’Enseignement – réforme des rythmes scolaires
Nicole Catala – secrétaire d’État, chargée de la Formation professionnelle
1984
Roger-Gérard Schwartzenberg – secrétaire d’État, chargé des Universités
Roland Carraz – secrétaire d’État, chargé de l’Enseignement technique et technologique
Jean-Pierre Chevènement – ministre de l’Éducation nationale – souhaite mettre l’accent sur la formation des enseignants
1983
Roger-Gérard Schwartzenberg – secrétaire d’État, chargé des Universités
1981
Alain Savary – ministre de l’Éducation nationale – tentative de mettre fin à la distinction entre école privée et école publique – réussit à faire sortir plus d’un million de personnes dans les rues de Paris
Marcel Debarge – secrétaire d’État, chargé de la Formation professionnelle
Ajouter un commentaire